Sur Toulouse, en janvier 2016, le stock de bureaux vides à louer, dépasse les 220 000 m2. À l’heure d’une crise environnementale sans précédents, ces espaces libres nous paraissent une opportunité à exploiter.
Le quartier de Bordelongue présente 21 000 m2 de bureaux livrés en 20Comm10 pour le Crédit Suisse, actuellement vide à près de 80%. En opposition à ces bureaux partiellement occupés, une quantité importante de logements sociaux donne vie à ce quartier, notamment les Tours de Bordelongue, survivantes traumatisées de l’explosion d’AZF avec ces 94 logements sociaux livrés en 1976.
Pour réaliser le diagnostic de Bordelongue, nous avons entrepris un travail d’expertise du site par la rencontre des usagers. Ce travail a très vite révélé deux réalités parallèles qui s’affrontent dans le quartier avec un point commun : une vision péjorative du lieu.
Nous avons réalisés des entretiens et des parcours commentés avec les travailleurs et les habitants du quartier afin de construire leurs cartes mentales du quartier. À l’issue de ce diagnostic, nous avons animé 5 ateliers publics afin de constuire les pistes de projet pour le quartier, comme améliorer les pieds d’immeuble des Tours de Bordelongue et ouvrir au quartier le salon de thé « La Toguna », un espace à fort potentiel du point de vue social.
Notre proposition, pour répondre à la vacance immobilière, est d’optimiser ces bâtiments en les occupants de manière éphémère comme pour de l’hébergement, ce qui les rend utile pour une certaine durée et ainsi ne modifie pas leur destination initiale de bureau.